17 Fév Les 4 enseignements du digital learning

Les 4 enseignements du digital learning

Commençons par un petit flashback avant de parler ci-dessous des 4 enseignements du digital learning. L’arrivée du Covid en 2020 m’a obligée, comme beaucoup d’autres, à modifier le développement de mon entreprise.

Mes formations en présentiel intra entreprises étaient prêtes et roulaient, je me déplaçais dans les entreprises à Marseille, Aix ou Paris pour former des salariés. Et du jour au lendemain, le principe même de formation en présentiel est devenu impossible avec la survenue du premier confinement. 

Le digital learning n’était pas, début 2020 l’un de mes axes de développement. En mars 2020, il s’est imposé à moi comme à beaucoup de formateurs.

À l’époque, je me suis lancée dans le digital learning en suivant en parallèle une formation avec l’ISTF pour avoir le niveau 1 du Digital Learning Trainer. En 2022 j’ai continué dans ce sens en validant cette fois-ci le niveau 2 du Digital Learning Trainer.

Fin 2021, l’ISTF a lancé comme tous les ans une vaste étude sur le digital learning au niveau des professionnels de la formation, à laquelle j’ai participé cette année, et dont je voulais vous présenter quelques résultats intéressants aujourd’hui.

À noter : enquête menée auprès de 400 professionnels de la formation.

Enseignements du digital learning : le juste équilibre entre un désir de formation en présentiel, en distanciel ou blended ?

La formation présentielle a été la reine pendant de nombreuses années. Si l’on regarde maintenant les chiffres, on se rend compte que ce n’est plus vraiment le cas avec dans le cadre de cette étude des entreprises qui qualifient leurs formations de présentielle à 44%, majoritairement distancielle à 17% et majoritairement blended learning à 39%. 

L’écart diminue donc au sein des modalités pédagogiques, et ce concept de blended learning me paraît important à définir. 

Le blended c’est en effet un type de formation qui mêle des cours classiques en présentiel et de la formation en ligne.

De manière plus large on peut définir le blended learning comme un mélange de modalités pédagogiques différentes (une formation en ligne avec du social learning, des cours en vidéo et des classes virtuelles est alors considérée comme du blended learning).

C’est ce blended learning qui augmente le plus en 2021 : après 2 années de mise en place de formations à distance par peur des confinements (et parce qu’on se rend compte aussi bien sûr des avantages de la formation à distance), les formateurs se rendent compte finalement de la liberté qu’ils ont de créer des formations aux modalités très diverses, de mixer présentiel et distanciel, de chercher un équilibre entre classes virtuelles et enregistrements vidéo, etc. D’où je trouve une certaine richesse qui est en train d’éclore dans le domaine de la formation, des parcours de formation proposés.

Enseignements du digital learning : pourquoi un centre de formation, un formateur ou des entreprises se lancent dans le digital learning ?

Voici les résultats à cette question :

• 27% : Pour améliorer l’efficacité pédagogique des formations
• 23% : Pour être plus réactif face aux enjeux business
• 21% : Pour répondre à la demande de ses clients

On voit ainsi deux enjeux forts du digital learning :

• un enjeu pédagogique : on s’est rendu compte que des formations en digital learning pouvaient être aussi efficaces que des formations présentielles
• un enjeu business commercial lié au contexte : il faut pouvoir continuer à enseigner et continuer à répondre aux demandes des clients (et si on est confiné, les clients vont rechercher du distanciel, du digital learning).

Transformer ses formations présentielles en formations distancielles prend du temps, et ce n’est jamais facile quand on est formateur indépendant car du temps, on en a peu. Mais s’il y a quelques indépendants qui arrivent sur cet article, j’aimerais leur rappeler l’intérêt colossal de la formation digital learning : même si vous êtes formateur à Marseille, vous pouvez former quelqu’un à Nantes, en même temps que quelqu’un à Bordeaux et à Lille, tout en restant à Marseille. Et tout en ayant un vrai contact avec eux.

Enseignements du digital learning : le digital learning déshumanise-t-il la formation ?

Evidemment non. Si on regarde les facteurs de motivation pour commencer une formation en ligne et les facteurs de motivation pour la terminer, la présence d’un tuteur arrive en troisième position pour commencer la formation et en première position pour la finir (14% et 25%). Le formateur reste un élément essentiel, indispensable, pas seulement parce qu’il va incarner un savoir mais parce qu’il va aussi vous aider, répondre à vos questions, vous aider dans les exercices, etc.

Autres facteurs de motivation pour commencer une formation : la formation est en lien avec la problématique métier (26%) et l’obtention d’une certification (16%).

Autres facteurs de motivation pour finir la formation : l’obtention d’une certification (23%) et la formation en lien avec les problématiques métier (16%).

Assez logiquement, l’outil de tutorat le plus efficace est la classe virtuelle pour une grande partie des répondants, ce qui amène là encore le formateur et les stagiaires au centre de la formation.

En fait, la peur qu’on peut avoir dans le suivi d’une formation à distance, c’est celle d’avoir une formation sans lien humain, sans personnalisation, dépourvue d’interactivité et d’échange.

Et c’est au formateur de créer sa formation à distance en gardant en tête cette dimension humaine grâce à énormément de modalités différentes :

• la classe virtuelle pour discuter ensemble, se poser des questions, brainstormer ensemble
• des échanges de mails entre formateurs et élèves pour rendre un exercice, le corriger, répondre à des questions
• des groupes sur les réseaux sociaux où formateurs et élèves peuvent échanger, etc.

Oui il est possible d’individualiser une formation à distance, oui il est possible de la personnaliser et oui le formateur va trouver du temps pour chacun, exactement comme lors d’une formation présentielle.

Le formateur, nouvel hydre de l’herne ?

Vous rappelez-vous de cette créature mythologique qu’est l’hydre de l’herne dans la mythologie grecque ? Une créature avec un corps de dragon et surtout plusieurs têtes capables de repousser !

Et bien le formateur indépendant s’en rapproche, véritable couteau suisse des entreprises puisqu’il doit

• concevoir des parcours et des supports présentiels/distanciels/blended
• créer des contenus asynchrones (des vidéos de présentation de certains concepts, techniques, que le stagiaire découvrira au bon moment de la formation)
• savoir animer une classe en présentiel/en virtuel
• veiller à ce que chaque stagiaire le voit également comme un tuteur : c’est au formateur de corriger les exercices, de réexpliquer d’une autre façon, etc.
• gérer les parties administratives et commerciales.

Voilà un métier foisonnant, très riche et qui évolue énormément depuis deux ans, depuis que le digital learning est devenu une nécessité.

Pour en savoir plus sur mes formations à distance, rendez-vous par exemple sur ma formation Facebook à distance ou ma formation Linkedin à distance, ou encore ma formation Instagram à distance.

Merci d’avoir passé un petit moment avec moi pour découvrir quelques enseignements du digital learning grâce à cette étude de l’ISTF.